Si vous aimez le civet de lapin, arrêtez votre lecture tout de
suite, ce qui va suivre pourrait vous en dégoûter à jamais !
Car nous allons parler de lapins, oui, mais pas dans nos
assiettes. Ici, il sera question d’aventure, de bravoure, d’amitié. Alors,
alléchés ?
Watership Down est un vieux bouquin, publié en
1972 et paru en France sous le titre Les
Garennes de Watership Down par Flammarion en 1976. En septembre 2016,
Monsieur Toussaint Louverture dont on ne saluera jamais assez le travail, a eu
la bonne idée de republier ce classique vendu à plus de 50 millions d’exemplaires
dans le monde, rien que ça.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, un mot sur l’objet en lui-même
qui est magnifique, tout est soigné, de la couverture au papier.
Nous suivons donc des lapins, vivant comme des lapins dans leur
garenne. Oui, sauf que l’un d’eux, Fyveer a des visions et prédit qu’il faut
absolument quitter l’endroit où ils vivent car un grand malheur va s’abattre
sur eux. Son frère Hazel lui fait confiance et c’est ainsi, accompagnés par d’autres
lapins de la garenne que débute notre aventure. C’est un véritable voyage
épique qui attend nos compagnons qui vont vivre mille péripéties et devront
affronter de biens grands dangers pour survivre.
J’entends déjà les sceptiques se gloser : un livre de
fantasy ? Avec des lapins ? C’est un conte pour les enfants ?
La réponse est non ! Même si Richard Adams a imaginé cette
histoire pour la raconter à ses enfants (tiens, ça me rappelle un autre grand
nom de l’imaginaire…), l’auteur adopte un ton résolument adulte voire sombre à
certains passages.
La grande force du récit, c’est qu’à aucun moment, Richard Adams
ne cède à l’anthropomorphisme qui nous ferait oublier que nos héros sont des
lapins. Comportement, langage, culture, systèmes sociaux, mythologie, tout est
imaginé à hauteur de nos petits lagomorphes, ce qui rend l’ensemble crédible et
passionnant.
On sent l’amour de l’auteur pour la nature et toute la vie que
nous ne remarquons pas toujours. Les descriptions de cette campagne anglaise sont
très réussies, la pluie, le vent, la lumière, on y est.
Avant même de voir qui avait publié cet article, j'ai su de qui il s'agissait ! Ah le culte de l'objet ! A quand une petite illustration pour marquer l'identité de cet esthète de l'édition ?
RépondreSupprimerBel article ! Il rempli bien sa fonction : opérer la prouesse de donner envie de lire ce qui a priori ne nous aurait pas attiré.
Merci ! Effectivement l'objet est splendide et au-delà de mon amour pour l'objet livre, je ne pouvais pas ne pas en dire un mot. J'espère que tu te plongeras dans l'aventure !
SupprimerJe l'ai dans ma wish-list. Il est vrai que je ne l'aurai pas tenter sans avoir lu quelques avis. Le tien confirme qu'il est un incontournable ovni.
RépondreSupprimerDéfinitivement oui ! C'est un grand roman et je ne peux que t'encourager à partir à l'aventure avec ces lapins ! Merci pour le commentaire ;)
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