Le Dernier Arbre, Tim Gautreaux

Une plume sèche, le bayou, un western du fin fond de la Louisiane, voilà ce qui m’était promis en attaquant le premier roman de Tim Gautreaux.

La promesse est-elle tenue ? Moyennement dirai-je. C’est un bon roman, ça se lit bien et certains passages sont même très réussis mais il m’a manqué un je-ne-sais-quoi qui l’aurait placé dans la catégorie des Grands Romans.

Les frères Aldridge, Byron et Randolph sont les fils d’un riche négociant en bois de Pittsburgh mais la Grande Guerre est passée par là… Byron a combattu les allemands, il est rentré détruit de son expérience en Europe et noie dans l’alcool ses traumatismes. Constable dans une scierie de Lousiane, leur père envoie Randolph pour le retrouver et le ramener à la maison, si possible à la raison par la même occasion. Randolph devient directeur de la scierie et les ennuis commencent : Byron est adepte du pistolet, sauf que les propriétaires du saloon de l’exploitation  sont des gangsters menés par Buzetti, un infâme mafieux Sicilien (pléonasme ?).

Tout le roman est une montée en puissance vers un affrontement inéluctable entre les frangins et la mafia. La violence est omniprésente et l’ambiance moite de ces sordides marécages est particulièrement bien rendue, certains passages sur la musique ou sur le thème de la paternité sont même touchants.

Malgré ces qualités, le livre traine un poil en longueur et j’ai eu du mal à m’attacher aux héros, notamment Randolph. J’ai trouvé la plume de Tim Gautreaux assez inégale : parfois lyrique et bouleversante, parfois plate.


L’essai est donc à moitié transformé, mais les quelques fulgurances de Tim Gautreaux m’ont assez séduit pour ouvrir un autre roman de l’auteur.


Publié par Lux

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